"Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies" Michel de Montaigne

mardi 29 mars 2011

Rendez-vous avec l'emploi

Si comme l'affirment certains, un forum pour l'emploi ce n'est pas la panacée, c'est néanmoins un outil essentiel dans la panoplie des politiques en direction de l'emploi. Existe-t-il un autre moyen, une autre circonstance au cours de l'année, où les demandeurs d'emploi ont rendez-vous avec des employeurs ?

 
Pour la deuxième année consécutive, Angers Loire Métropole organisait ce vendredi un forum pour l’emploi aux Ponts-de-Cé.
En cette période où la situation de l’emploi ne connaît pas ses meilleurs jours, le rendez-vous a fait le plein. Quelle opportunité pour qui recherche un emploi et à ce titre, passe parfois des journées entières devant son écran d’ordinateur, pour répondre à des offres la plupart du temps impersonnelles. Quelle aubaine également pour les employeurs pour qui le vent de la reprise souffle et qui doivent se reconstituer une équipe de salariés opérationnels. Quel enjeu enfin pour les pouvoirs publics dont les élus sont aux premières loges pour favoriser l’emploi de leurs administrés.

Du point de vue de celui-qui recherche un emploi, toute expérience est bonne à prendre pourvu qu’elle apporte des opportunités et développe son réseau. Dans le contexte que nous connaissons il n’est pas un professionnel chargé de l’accompagnement des demandeurs d’emploi qui ne conseille à ses bénéficiaires de se construire un réseau. Car c’est là l’une des premières pistes pour dénicher une activité voire de la créer.

Du point de vue du recruteur, c’est sans doute l’occasion de gagner du temps pour la suite. Certes, c’est une opportunité pour repérer des talents et se faire une idée des candidats. Mais c’est également, ne l’oublions pas, une vitrine pour valoriser le panel des différents métiers présents au sein de son organisation.

Du point de vue de l’équipe d’organisation - car c’est rarement un unique organisme mais plutôt une équipe de partenaires qui est à l’origine d’un tel évènement - c’est l’occasion de partager une culture commune, de mutualiser des expériences et de faire front collectivement face à une situation qui gangrène le vivre ensemble.

Pour chacun, le forum pour l’emploi est un outil qui permet une efficacité, une ouverture et des initiatives concrètes.
Mais également, parce qu’une initiative comme celle-ci, organisée sous la forme d’une forum est sans nul doute très pertinente. Le contact « employé - employeur » reste la méthode qui offre le meilleur résultat. Même si pour la personne qui recherche un emploi, le pas pour solliciter un employeur n’est pas toujours l’étape la plus évidente à franchir, elle est néanmoins indispensable. Et il est plus facile de le faire lors d’un évènement consacré à la question qu’individuellement.

A refaire au plus vite.

lundi 13 décembre 2010

Le développement durable et la question du sens

Donner un sens à sa vie.
Voilà une question qui revient comme une ritournelle dans l’existence de chacun. En fonction de son histoire personnelle, cette préoccupation se manifeste à des moments différents. Un tournant professionnel, un engagement associatif, l’arrivée d’un enfant, un changement de vie… Nous sommes souvent prêts à des modifications profondes de notre quotidien. Cela ne se confond pas avec “les bonnes résolutions” de la rentrée de septembre ou du premier de l’an, même si cela se traduit aussi ainsi pour une part. Cette réalité de changement est profonde. Nous voulons donner un sens à notre vie et toujours établir la cohérence entre nos idées et notre vie.
La plupart du temps, le changement que nous opérons passe par le fait de donner du sens à nos actes. A quel que niveau que ce soit et dans des domaines tout aussi pluriels.


Donner du sens. Donner du sens, c’est également ce principe que retient l’exercice politique, ou plus exactement donner un sens. A travers les orientations qu’il propose l’élu dessine une manière de s’engager dans l’avenir, collectivement et individuellement.

Inscrire le développement dans une dynamique durable est facteur de sens. Un sens citoyen, un sens qui s’inscrit dans une dynamique collective, un sens qui donne des raisons d’espérer en l’avenir.

Qu’il tienne lieu de caution pour le marketing des entreprises où qu’il serve de réelles convictions, le caractère pérenne des projets est un aspect indispensable. L’on se construit et se développons bien que si l’on peut s’inscrire dans le temps long et pas dans l’immédiateté.

La plupart des acteurs, élus, chefs d’entreprise se sont saisis de la notion de développement durable, c’est devenu un réflexe tant la pression sociale est forte et l’enjeu primordial. C’est par conséquent un principe acquis, même si le “greenwashing” ou le coup de peinture verte pour n’importe quel sujet existe, il n’en demeure pas moins le minima du développement durable en l’introduisant dans nos esprits. La notion de développement durable s’est introduite dans nos vies, la prise de conscience citoyenne s’est opérée dans la société.

Tout d’abord parce que l’avenir de notre planète nous concerne au premier chef. Chacun comprend que la communauté humaine a tout à perdre à ne pas prendre soin de son environnement. Car cela nous conduirait à notre propre perte assez rapidement et en tous les cas pour les générations futures qui sont non pas nos arrières petits enfants mais déjà nos enfants et futurs petits enfants.
Se poser la question du caractère durable du développement apporte aussi ... du sens à notre existence. Cela nous interpelle dans les actes les plus quotidiens de notre vie. Et ce sens est indispensable pour chaque individu. 

De plus, le sens auquel se rattache le développement durable s’inscrit dans une vision collective. Il ne s’agit pas du seul intérêt personnel mais bien du sort de la communauté humaine toute entière. Le développement durable ne se développe que sur ses trois piliers : social, économique, environnemental.
 L’écologie que porte fondamentalement la notion de développement durable ne peut qu’être une dynamique positive. L'écologie n'est pas une opposition mais une alternative. Et à ce titre une ressource. L’écologie ce n’est pas un frein au développement. Bien au contraire c’est une responsabilité pour aller plus loin dans le temps.

PS : Quant au développement, certains s’opposent à la notion même de développement. Moi, j’y tiens. J’y reviendrais.

lundi 22 novembre 2010

Un remaniement en demi-teinte

Le remaniement gouvernemental était attendu avec les craintes et surtout les espoirs que cette situation suscite. Ceux dont témoignent les candidats en attente de marocains. Mais plus encore ceux que ressentent les citoyens en quête de repères. A présent que le nouveau gouvernement est nommé, que les ministères sont requalifiés et les postes distribués, voici venu le moment des premiers constats. Avec leurs lots de déception et d’opportunités. Etat des lieux.

La présence d'une personne est remarquable dans ce gouvernement c’est celle de Nathalie kosciusko-Morizet. Les acteurs de l’écologie reconnaissent à l’unanimité sa compétence dans le domaine. On lui souhaite bon courage et bonne chance pour faire avancer la cause écologique.
Un hommage aussi à Jean-Louis Borloo parce que Angers lui est redevable dans le cadre de la rénovation urbaine opérée (ANRU) et les subventions apportées au tramway. Bien que remplacé par NKM, son départ sonne le glas d’une sensibilité indispensable pour le pays.
Il est par ailleurs à noter comme une avancée positive la création d’un ministère des solidarités et de la cohésion sociale. C’est certainement un très bon outil pour prévenir une exclusion aujourd’hui grandissante dans le pays.

Au fur et à mesure que l’on prend connaissance des redécoupages et des nouveaux ministères les écueils apparaissent.
Secrétariat d’Etat à la famille, Ministère de la santé, Energie partie intégrante du développement durable. Le premier a disparu, le second est renvoyé en second rang. Quant au troisième il est déplacé pour revenir avec l’industrie. Au final l’équilibre demeure fragile. Au-delà de la présence de telle ou telle thématique dans les ministères, sa place un dit long sur la priorité que l’on y met. C’est là un message non négligeable envoyé non seulement aux citoyens mais également aux acteurs qu’ils soient associatifs, politiques, syndicaux…

Faire passer la santé en seconde zone qui plus est avec le travail et l’emploi par exemple en réduit considérablement l’envergure. Cette décision est dommageable car elle ne permet pas de reconquérir le discrédit porté à son encontre suite à la gestion houleuse de la grippe H1N1.

La disparition de la famille comme un sujet à part entière est assez paradoxale au moment où la parentalité s’inscrit comme un levier important de la cohésion sociale. En un effet, la structure familiale joue un rôle très important dans le cadre de solidarités intergénérationnelles.

Au moment où apparaît la précarité énergétique d’une part et où la mutation écologique de l’économie se présente comme une ressource pour la création d’emploi, transférer l’énergie avec l’industrie marque comme un retour en arrière.

Le numérique est également mis de côté, ce qui ne témoigne pas vraiment d’une vision de l’avenir. Notamment, pour ne prendre que ceux-là, les demandeurs d’emploi pour qui l’essentiel du marché des offres est diffusé est diffusé sur internet et par conséquent les difficultés se trouvent parfois accentuées à travers la fracture numérique.

Convenons ensemble, comme le dit Blaise PASCAL, tout est dans tout. Sans doute, mais comme je le mentionnais plus haut, la présence et la place des sujets politiques dans un gouvernement en dit long sur les priorités que l’on y met.

lundi 15 novembre 2010

La balle au centre

Traditionnellement les périodes de crises voient resurgir les réflexes identitaires. Ces réactions premières constituent en effet des repères bienveillants face au délitement général. C’est ainsi que dans les débats du moment on voit réapparaître clairement l’opposition entre les deux forces de gauche et de droite laissant comme peau de chagrin la dynamique centriste. Une manière pour chacun de retrouver des repères et un aveu d’échec pour ceux qui portent l’espoir d’un projet centriste ?


Ils sont pourtant nombreux ceux qui voudraient aujourd’hui refonder le projet centriste. Hervé MORIN le premier qui voit dans cette non négligeable catégorie d’électeurs une réserve de voix formidable pour alimenter sans alternative véritable l’UMP. Pendant ce temps, d’un autre côté Ségolène ROYAL conserve sa main tendue. Enfin, tout dernièrement Dominique de VILLEPIN, François BAYROU et Nicolas DUPONT-AIGNAN ont décidé, une fois n’est pas coutume, de créer ensemble un groupe à l’assemblée. Ennemis d’hier et partisans de la même cause demain ?  Eh oui, car jusqu’ici aucun groupe centriste n’est parvenu à maintenir un projet qui se démarque d’un côté et de l’autre de l’échiquier politique. Il demeure bel et bien des centristes de gauche et des centristes de droite. Autrement dit, une pensée politique sociale-démocrate et une vision sociale libérale. Toutes deux admettent l’économie de marché mais ne sont pas prêtes aux mêmes compromis pour en réguler les conséquences.

Les faits ont démontré que d’une manière ou d’une autre la dynamique centriste devait à un moment  pencher d’un côté de la balance. Que doit-on en conclure ? Le point de gravité est-il condamné à ce déterminisme ou est-il encore possible d’espérer construire un véritable socle central ?

En politique, l’intérêt du centrisme n’est justifié que s’il apporte une plus-value par rapport au bipartisme traditionnel entre la gauche et la droite. L’idée avancée selon laquelle il y aurait de bonnes choses de deux côtés n’est pas suffisante car dans ce cas rien ne justifie de remettre en cause l’ordre établi.  En effet dans ce cas la politique d’ouverture engagée par l’actuel gouvernement serait même la solution. L’humanisme, valeur éclectique, est avancée de toutes parts sans être la propriété de personne. Il devient donc aujourd’hui difficile de fixer les idées politiques en fonction de valeurs. Par contre il est plus facile de rejeter ce dont on ne veut surtout pas. C‘est précisément ce réflexe qui conduit beaucoup d’électeurs à faire leur choix le moment venu. En ce sens la dimension du développement durable telle qu’elle s’est exprimée à travers le mouvement Europe Ecologie est une réelle nouveauté attractive. Puisse-t-elle ne pas être éphémère.


Si le centre doit avoir une utilité il faut que celle-ci s’inscrive comme une force d’innovation afin de redonner aux citoyens non seulement le goût de la vie en société mais également celui de la chose publique. Car à n’en pas douter une grande partie de la population s’investit dans des associations et œuvre ainsi à l’intérêt général. Un récent sondage du Nouvel Observateur fait apparaître que l’électorat de gauche demeure majoritairement sensible à l’égalité alors que celui de droite est attaché à la liberté. Reste alors celui de la fraternité.
Redonner le goût de la chose publique aux citoyens passe certainement par des moyens divers. Et notamment en commençant par favoriser le vivre ensemble. On ne peut en effet s’intéresser à l’intérêt général qu’à partir du moment ou l’on partage une volonté d’aller vers l’autre.

samedi 13 novembre 2010

Cap national

En entrant au bureau politique de Cap 21, je réaffirme une nouvelle fois ma proximité avec Corinne LEPAGE. De plus, je m'engage au service de l'intérêt général en ces temps incertains. Comme le déclare Jacques ATTALI, tout ne se résume pas à une opposition entre droite et gauche : il y a aussi une opposition entre l'avant et l'après, entre les situations acquises et la préparation de l'avenir. Un nouveau cap pour défendre toujours plus les convictions que je défends.


mercredi 10 novembre 2010

Le travail qui fait mal

1ère adjoint au Maire de Paris mais également inspectrice du travail Anne Hidalgo publie "Travail au bord de la crise de nerfs". Elle s'attaque ici à un chantier gigantesque pour deux raisons essentielles : un chômage sinon grandissant tout au moins seulement en sursis, et des salariés en souffrance.

Son exposé-diagnostic se présente en trois niveaux :
- le sous-travail marque les difficultés à entrer dans le monde du travail (notamment en ce qui concerne les jeunes)
- le mal-travail incarne le profit à tous prix
- le tout travail


Dans son ouvrage  l'ancienne inspectrice du travail défend l'idée d'un travail "structurant" dans la vie des individus. C'est pour le moins prendre l'air du temps à contre courant tant le monde du travail fait mal aujourd'hui. C'est néanmoins un défi à relever et une réelle nécessité. Une thèse à laquelle je souscris donc car je me reconnais tout à fait dans cette vision de l'activité professionnelle.

mardi 26 octobre 2010

L'action municipale

La ville est un lieu de vie privilégié pour ses habitants. C’est le principal espace de rencontre et d’échanges après celui de la famille. C’est un lieu où chacun en fonction de ses aspirations s’investit tant sur le plan professionnel que personnel. C’est enfin là où s’anime le vivre ensemble.

La ville est par conséquent un endroit qui nous ressemble autant qu’il nous rassemble.

De ce point de vue, la cité apparaît comme un formidable espace d’échanges, de rencontres, de projets et appelle un intérêt commun et un souci quotidien. A ce titre, l’action de la municipalité impacte notre vie quotidienne à tous à travers les services publics d’une part mais également en fonction des projets d’avenir.

Cette gestion est souvent complexe et pas toujours identifiable tant elle concerne une large palette de sujet et ce jusque dans les aspects les plus pratiques du quotidien.

La politique de la ville représente un ensemble de dispositifs visant à renforcer une action de proximité au sein de zones urbaines ne présentant pas l’atout nécessaires à un développement harmonieux de l’ensemble de la ville.
Mieux, la politique d’une ville quant à elle doit s’entendre comme l’action politique menée sur l’ensemble de la ville et à destination de tous. Elle rassemble des regards multiples autour d’une action partagée. La mobilité constitue un des fils conducteurs majeurs de cette perspective.