"Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies" Michel de Montaigne

lundi 13 décembre 2010

Le développement durable et la question du sens

Donner un sens à sa vie.
Voilà une question qui revient comme une ritournelle dans l’existence de chacun. En fonction de son histoire personnelle, cette préoccupation se manifeste à des moments différents. Un tournant professionnel, un engagement associatif, l’arrivée d’un enfant, un changement de vie… Nous sommes souvent prêts à des modifications profondes de notre quotidien. Cela ne se confond pas avec “les bonnes résolutions” de la rentrée de septembre ou du premier de l’an, même si cela se traduit aussi ainsi pour une part. Cette réalité de changement est profonde. Nous voulons donner un sens à notre vie et toujours établir la cohérence entre nos idées et notre vie.
La plupart du temps, le changement que nous opérons passe par le fait de donner du sens à nos actes. A quel que niveau que ce soit et dans des domaines tout aussi pluriels.


Donner du sens. Donner du sens, c’est également ce principe que retient l’exercice politique, ou plus exactement donner un sens. A travers les orientations qu’il propose l’élu dessine une manière de s’engager dans l’avenir, collectivement et individuellement.

Inscrire le développement dans une dynamique durable est facteur de sens. Un sens citoyen, un sens qui s’inscrit dans une dynamique collective, un sens qui donne des raisons d’espérer en l’avenir.

Qu’il tienne lieu de caution pour le marketing des entreprises où qu’il serve de réelles convictions, le caractère pérenne des projets est un aspect indispensable. L’on se construit et se développons bien que si l’on peut s’inscrire dans le temps long et pas dans l’immédiateté.

La plupart des acteurs, élus, chefs d’entreprise se sont saisis de la notion de développement durable, c’est devenu un réflexe tant la pression sociale est forte et l’enjeu primordial. C’est par conséquent un principe acquis, même si le “greenwashing” ou le coup de peinture verte pour n’importe quel sujet existe, il n’en demeure pas moins le minima du développement durable en l’introduisant dans nos esprits. La notion de développement durable s’est introduite dans nos vies, la prise de conscience citoyenne s’est opérée dans la société.

Tout d’abord parce que l’avenir de notre planète nous concerne au premier chef. Chacun comprend que la communauté humaine a tout à perdre à ne pas prendre soin de son environnement. Car cela nous conduirait à notre propre perte assez rapidement et en tous les cas pour les générations futures qui sont non pas nos arrières petits enfants mais déjà nos enfants et futurs petits enfants.
Se poser la question du caractère durable du développement apporte aussi ... du sens à notre existence. Cela nous interpelle dans les actes les plus quotidiens de notre vie. Et ce sens est indispensable pour chaque individu. 

De plus, le sens auquel se rattache le développement durable s’inscrit dans une vision collective. Il ne s’agit pas du seul intérêt personnel mais bien du sort de la communauté humaine toute entière. Le développement durable ne se développe que sur ses trois piliers : social, économique, environnemental.
 L’écologie que porte fondamentalement la notion de développement durable ne peut qu’être une dynamique positive. L'écologie n'est pas une opposition mais une alternative. Et à ce titre une ressource. L’écologie ce n’est pas un frein au développement. Bien au contraire c’est une responsabilité pour aller plus loin dans le temps.

PS : Quant au développement, certains s’opposent à la notion même de développement. Moi, j’y tiens. J’y reviendrais.

lundi 22 novembre 2010

Un remaniement en demi-teinte

Le remaniement gouvernemental était attendu avec les craintes et surtout les espoirs que cette situation suscite. Ceux dont témoignent les candidats en attente de marocains. Mais plus encore ceux que ressentent les citoyens en quête de repères. A présent que le nouveau gouvernement est nommé, que les ministères sont requalifiés et les postes distribués, voici venu le moment des premiers constats. Avec leurs lots de déception et d’opportunités. Etat des lieux.

La présence d'une personne est remarquable dans ce gouvernement c’est celle de Nathalie kosciusko-Morizet. Les acteurs de l’écologie reconnaissent à l’unanimité sa compétence dans le domaine. On lui souhaite bon courage et bonne chance pour faire avancer la cause écologique.
Un hommage aussi à Jean-Louis Borloo parce que Angers lui est redevable dans le cadre de la rénovation urbaine opérée (ANRU) et les subventions apportées au tramway. Bien que remplacé par NKM, son départ sonne le glas d’une sensibilité indispensable pour le pays.
Il est par ailleurs à noter comme une avancée positive la création d’un ministère des solidarités et de la cohésion sociale. C’est certainement un très bon outil pour prévenir une exclusion aujourd’hui grandissante dans le pays.

Au fur et à mesure que l’on prend connaissance des redécoupages et des nouveaux ministères les écueils apparaissent.
Secrétariat d’Etat à la famille, Ministère de la santé, Energie partie intégrante du développement durable. Le premier a disparu, le second est renvoyé en second rang. Quant au troisième il est déplacé pour revenir avec l’industrie. Au final l’équilibre demeure fragile. Au-delà de la présence de telle ou telle thématique dans les ministères, sa place un dit long sur la priorité que l’on y met. C’est là un message non négligeable envoyé non seulement aux citoyens mais également aux acteurs qu’ils soient associatifs, politiques, syndicaux…

Faire passer la santé en seconde zone qui plus est avec le travail et l’emploi par exemple en réduit considérablement l’envergure. Cette décision est dommageable car elle ne permet pas de reconquérir le discrédit porté à son encontre suite à la gestion houleuse de la grippe H1N1.

La disparition de la famille comme un sujet à part entière est assez paradoxale au moment où la parentalité s’inscrit comme un levier important de la cohésion sociale. En un effet, la structure familiale joue un rôle très important dans le cadre de solidarités intergénérationnelles.

Au moment où apparaît la précarité énergétique d’une part et où la mutation écologique de l’économie se présente comme une ressource pour la création d’emploi, transférer l’énergie avec l’industrie marque comme un retour en arrière.

Le numérique est également mis de côté, ce qui ne témoigne pas vraiment d’une vision de l’avenir. Notamment, pour ne prendre que ceux-là, les demandeurs d’emploi pour qui l’essentiel du marché des offres est diffusé est diffusé sur internet et par conséquent les difficultés se trouvent parfois accentuées à travers la fracture numérique.

Convenons ensemble, comme le dit Blaise PASCAL, tout est dans tout. Sans doute, mais comme je le mentionnais plus haut, la présence et la place des sujets politiques dans un gouvernement en dit long sur les priorités que l’on y met.

lundi 15 novembre 2010

La balle au centre

Traditionnellement les périodes de crises voient resurgir les réflexes identitaires. Ces réactions premières constituent en effet des repères bienveillants face au délitement général. C’est ainsi que dans les débats du moment on voit réapparaître clairement l’opposition entre les deux forces de gauche et de droite laissant comme peau de chagrin la dynamique centriste. Une manière pour chacun de retrouver des repères et un aveu d’échec pour ceux qui portent l’espoir d’un projet centriste ?


Ils sont pourtant nombreux ceux qui voudraient aujourd’hui refonder le projet centriste. Hervé MORIN le premier qui voit dans cette non négligeable catégorie d’électeurs une réserve de voix formidable pour alimenter sans alternative véritable l’UMP. Pendant ce temps, d’un autre côté Ségolène ROYAL conserve sa main tendue. Enfin, tout dernièrement Dominique de VILLEPIN, François BAYROU et Nicolas DUPONT-AIGNAN ont décidé, une fois n’est pas coutume, de créer ensemble un groupe à l’assemblée. Ennemis d’hier et partisans de la même cause demain ?  Eh oui, car jusqu’ici aucun groupe centriste n’est parvenu à maintenir un projet qui se démarque d’un côté et de l’autre de l’échiquier politique. Il demeure bel et bien des centristes de gauche et des centristes de droite. Autrement dit, une pensée politique sociale-démocrate et une vision sociale libérale. Toutes deux admettent l’économie de marché mais ne sont pas prêtes aux mêmes compromis pour en réguler les conséquences.

Les faits ont démontré que d’une manière ou d’une autre la dynamique centriste devait à un moment  pencher d’un côté de la balance. Que doit-on en conclure ? Le point de gravité est-il condamné à ce déterminisme ou est-il encore possible d’espérer construire un véritable socle central ?

En politique, l’intérêt du centrisme n’est justifié que s’il apporte une plus-value par rapport au bipartisme traditionnel entre la gauche et la droite. L’idée avancée selon laquelle il y aurait de bonnes choses de deux côtés n’est pas suffisante car dans ce cas rien ne justifie de remettre en cause l’ordre établi.  En effet dans ce cas la politique d’ouverture engagée par l’actuel gouvernement serait même la solution. L’humanisme, valeur éclectique, est avancée de toutes parts sans être la propriété de personne. Il devient donc aujourd’hui difficile de fixer les idées politiques en fonction de valeurs. Par contre il est plus facile de rejeter ce dont on ne veut surtout pas. C‘est précisément ce réflexe qui conduit beaucoup d’électeurs à faire leur choix le moment venu. En ce sens la dimension du développement durable telle qu’elle s’est exprimée à travers le mouvement Europe Ecologie est une réelle nouveauté attractive. Puisse-t-elle ne pas être éphémère.


Si le centre doit avoir une utilité il faut que celle-ci s’inscrive comme une force d’innovation afin de redonner aux citoyens non seulement le goût de la vie en société mais également celui de la chose publique. Car à n’en pas douter une grande partie de la population s’investit dans des associations et œuvre ainsi à l’intérêt général. Un récent sondage du Nouvel Observateur fait apparaître que l’électorat de gauche demeure majoritairement sensible à l’égalité alors que celui de droite est attaché à la liberté. Reste alors celui de la fraternité.
Redonner le goût de la chose publique aux citoyens passe certainement par des moyens divers. Et notamment en commençant par favoriser le vivre ensemble. On ne peut en effet s’intéresser à l’intérêt général qu’à partir du moment ou l’on partage une volonté d’aller vers l’autre.

samedi 13 novembre 2010

Cap national

En entrant au bureau politique de Cap 21, je réaffirme une nouvelle fois ma proximité avec Corinne LEPAGE. De plus, je m'engage au service de l'intérêt général en ces temps incertains. Comme le déclare Jacques ATTALI, tout ne se résume pas à une opposition entre droite et gauche : il y a aussi une opposition entre l'avant et l'après, entre les situations acquises et la préparation de l'avenir. Un nouveau cap pour défendre toujours plus les convictions que je défends.


mercredi 10 novembre 2010

Le travail qui fait mal

1ère adjoint au Maire de Paris mais également inspectrice du travail Anne Hidalgo publie "Travail au bord de la crise de nerfs". Elle s'attaque ici à un chantier gigantesque pour deux raisons essentielles : un chômage sinon grandissant tout au moins seulement en sursis, et des salariés en souffrance.

Son exposé-diagnostic se présente en trois niveaux :
- le sous-travail marque les difficultés à entrer dans le monde du travail (notamment en ce qui concerne les jeunes)
- le mal-travail incarne le profit à tous prix
- le tout travail


Dans son ouvrage  l'ancienne inspectrice du travail défend l'idée d'un travail "structurant" dans la vie des individus. C'est pour le moins prendre l'air du temps à contre courant tant le monde du travail fait mal aujourd'hui. C'est néanmoins un défi à relever et une réelle nécessité. Une thèse à laquelle je souscris donc car je me reconnais tout à fait dans cette vision de l'activité professionnelle.

mardi 26 octobre 2010

L'action municipale

La ville est un lieu de vie privilégié pour ses habitants. C’est le principal espace de rencontre et d’échanges après celui de la famille. C’est un lieu où chacun en fonction de ses aspirations s’investit tant sur le plan professionnel que personnel. C’est enfin là où s’anime le vivre ensemble.

La ville est par conséquent un endroit qui nous ressemble autant qu’il nous rassemble.

De ce point de vue, la cité apparaît comme un formidable espace d’échanges, de rencontres, de projets et appelle un intérêt commun et un souci quotidien. A ce titre, l’action de la municipalité impacte notre vie quotidienne à tous à travers les services publics d’une part mais également en fonction des projets d’avenir.

Cette gestion est souvent complexe et pas toujours identifiable tant elle concerne une large palette de sujet et ce jusque dans les aspects les plus pratiques du quotidien.

La politique de la ville représente un ensemble de dispositifs visant à renforcer une action de proximité au sein de zones urbaines ne présentant pas l’atout nécessaires à un développement harmonieux de l’ensemble de la ville.
Mieux, la politique d’une ville quant à elle doit s’entendre comme l’action politique menée sur l’ensemble de la ville et à destination de tous. Elle rassemble des regards multiples autour d’une action partagée. La mobilité constitue un des fils conducteurs majeurs de cette perspective.


Ma lettre à Sakineh

Chère Sakineh,

Je ne vous connais pas et pourtant votre prénom fait désormais partie de mon quotidien. Depuis plusieurs semaines, je partage cet élan magnifique porté par des personnalités autant que par des anonymes qui soutiennent votre résistance.
Un mouvement plein d’espoir contre une circonstance tragique contre laquelle je ne peux rester insensible. C’est pourquoi je souhaite apporter ma propre contribution à l’édifice  En tant que femme bien entendu. Car avec toute l’empathie qui m’habite, je ressens la détresse qui est la vôtre. Mais surtout en tant que personne responsable. Le seul fait d’imaginer un instant la peine que l’on vous réserve suffit à réunir la force et le courage que je possède afin de l’unir à ceux qui me précèdent et me succèderont dans ce soutien intarissable. De là où je vous parle, un élan de solidarité rassemble de manière égale hommes et femmes dans un geste de résistance face à votre oppresseur.

Les bourreaux qui vous menacent peuvent déposer leurs armes car nos témoignages n’ont pas fini de pleuvoir jusqu’à ce qu’ils atteignent leur justice de pierre.
La menace qui pèse sur vous pèse désormais sur toutes les femmes du monde. Et, de la même manière, l’appel que je relaie résonne sans frontières.
Sachez, chère Sakineh, que nous sommes toutes et tous près de vous. Et à l’heure de la mondialisation qui nous rapproche, je ne doute pas un seul instant que nos témoignages influeront sur votre libération.

La mobilité dans une ville

En quelques années, la mobilité s’est imposée à nous . Elle ne désigne pas un aspect particulier de la vie mais constitue une dynamique tranversale dans les activités quotidiennes. On peut même dire que le fait d’être mobile est une nécessité. Ce n’est plus une simple option mais une condition indispensable pour appréhender le monde. La mobilité est géographique, sociale, matérielle et sans être poussée à l’extrême cette tendance contemporaine nous renvoie à une forme de nomadisme. La mobilité est plus qu’indispensable, elle est inéluctable. Et qui mieux que la ville peut en impulser la dynamique.
A Angers, La mobilité est une orientation pour la ville. Quels en sont les enjeux ?

La mobilité à l’échelle de la ville passe par une incontournable et néanmoins nécessaire politique des déplacements. C’est souvent la première thématique qui se dégage et qui demeure la plus visible. Pistes cyclables, réseaux de bus, moyens de transport doux les outils de déplacement sont légions.


La mobilité est une dimension beaucoup plus vaste dans les activités humaines. A l’égard du téléphone portable, la plupart des nouveaux produits hi tech sont mobiles c’est à dire transportable partout dans nos déplacements.  On ne compte plus les équipements qui offrent les services de la mobilité avec par exemple une connexion wi fi comme les hôtels mais également  les supermarchés ou encore les places publiques. La mobilité accompagne la société de l’immédiateté.

Etre mobile est devenu en quelque sorte une norme sociale.

A cet égard, la ville se doit de s’inscrire dans cette évolution en facilitant en son sein les différentes formes de mobilités. C’est d’ailleurs une évolution intéressante car elle permet de rompre l’isolement et favorise l’appropriation de leur territoire par les habitants.

L’appropriation de l’espace public se caractérise par un égal accès de tous à l’ensemble du territoire, quelque soit sont rythme, son âge, ses difficultés aussi.

Un toit, première pierre de l'insertion

En cette période d'entrée dans l'hiver, la question des sans-abris revient dans l'actualité comme la grippe saisonnière. Les structures d'hébergement d'urgence sont à pieds d'oeuvre. Un défi pour les villes.
Se loger semble tout naturel, tant il s'agit d'un besoin vital. Habiter un lieu, c'est poser des repères, marquer des empreintes ou mieux construire un foyer. Pour paraphraser le titre de l'exposition d'Angers sur le logement social : Habiter, c'est vivre. C'est pourquoi les sans-abris ne peuvent avoir une vie décente.
La question de l'hébergement, c'est le niveau premier de l'insertion. Ensuite seulement vient la question de la formation puis celle de la santé et enfin la mobilité.
Qu'il soit temporaire, d'urgence ou résidentiel, le logement dans une ville c'est donc un enjeu majeur. Dans la vie quotidienne, tout nous ramène au logement. Les relations sociales.
A travers l'exposition sur le logement social qu'elle présente dans son espace dédiée, la ville propose une rétrospective sur l'apparition et la métamorphose du logement social à l'échelle du territoire municipal. Une manière de découvrir  ce que recoupe le logement social, de dépasser ses préjugés et de prendre conscience du travail de rénovation réalisé.
Dans le cadre de la rénovation urbaine, en intervenant sur le logement on agit aussi sur le résidant, sur l'image qu'il a de lui-même. Rajeunir, embellir une ville c'est témoigner de l'intérêt que l'on porte aux habitants. c'est reconnaitre et respecter leur espace de vie. Car un logement c'est un peu une partie de chacun.

Linformation, un pouvoir ?

L'information, dit-on, ne vaut que si elle est partagée par le plus grand nombre.

Un nouveau visage pour Angers

Les projets de la ville d’Angers vont bon train et il n’est qu’à voir pour cela l’importance des chantiers. Nul ne peut aujourd’hui contester le dynamisme municipal. Un dynamisme qui s’observe sur des sujets multiples : rénovation urbaine dans les quartiers, développement du transport collectif, création d’habitat collectif et enfin la conception de nouveaux équipements structurants. Aux deux tiers du mandat, il n’y a rien de moins normal mais les perspectives sont là. Car à n’en pas douter, la ville est en train de se créer un nouvel écrin.
La rose, le pont, le parking et désormais une première rue livrée avec l’ouverture de la rue d’Alsace… que de symboles pour une ville qui bouge. Il faut peut être y voir également le retour du printemps qui fait bourgeonner tous les projets. Car semblable à la saison la realisation de ces premières étapes du tramway est le fruit d’un travail de longue haleine pas toujours visable mais non moins nécessaire.
 Ces symboles constituent également des points de repères pour les habitants qui sont attachés à l’histoire de leur territoire. Car les travaux quels qu’ils soient n’ont d’autre vocation au bout du compte que d’embellir et valoriser Angers.
Entre les vestiges du temple de mithra près de la gare et cette rue passante réservée uniquement aux modes de déplacement doux, ce sont deux époques dont les symboles se cotoient. Nous devons être fier  de l’aménagement de notre ville pour aujourd’hui mais aussi pour demain. Car nous participons aujourd’hui à ce que sera notre ville demain. C’est donc une forme de respect pour les generations qui nous suivent.
Ainsi, la mobilité s’insscrit dans le temps et fait le lien entre les époques.
Angers est une ville mobile autre vecteur de la solidarité.

Mes travaux

Comme de nombreux angevins, je m'intéresse au devenir de la ville. Et plus largement à la vie de la cité. J'y oeuvre de plusieurs manières. En tant que première adjointe à travers mes délégations.
Mais également à travers mes interventions.

Une bibliothèque

J'aime la sérenité qui règne dans les bibliothèques, le silence de la concentration. Les rayonnages converts de livres présentent le savoir. Mais plus que cela, ces sont les étudiants de tous les âges qui redonne espoir et le goût du travail. Car parmi eux, ses trouvent les entrepreneurs de demain.

Tu viens ?

Dans son ouvrage paru au printemps dernier, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET nous invite à la suivre. Elle propose un chemin qui s'articule en deux voies : d'une part le développement du numérique et d'autres part celui de l'écologie. Deux piste concomittantes qui nous parlent de l'avenir. Un avenir palpable tant il touche à notre vie quotidienne.
Dans cet ouvrage de réflexion sur le monde qui vient NKM pose de nombreuses questions ouvertes sans vraiment esquisser de réponses concrètes et immédiates. Seuls deux fils tendus vers l'avenir. Ceux de l'écologie et du numérique. Et l'on aperçoit au loin l'horizone qui créé tant d'angoisses et d'appréhension pour chacun.
Les questions ouvertes qu'elle pose sont sans doute à entendre comme autant d'invitation à poursuivre avec elle et pour soi-même la réflexion. Car il est vrai que les défis qui nous attendent sont de grands chantiers et c'est bien collectivement que l'on pourra en venir à bout. Autrement dit, s'il on ignore a quoi ressemblera l'avenir, on sait tout au moins que ce chemin pour y parvenir passe par l'action collective.

L'or vert

A défaut d'or noir, en cette période de pénurie d'essence, profitez-en pour vous ressourcer en lisant les pionniers de l'or vert.

Depuis les dernières élections européennes et cela s’est vérifié lors des régionales, l’environnement est devenue la cause à la mode. Dans son ouvrage, Les pionniers de l’or vert, Dominique NORA affirme que la cause verte a dépassé, en notoriété, la lutte contre la maladie, la pauvreté et les génocides. Mieux, la parole verte jusqu’ici militante et marginale, seulement prêchée par une poignée de barbus gauchisants et de scientifiques isolés, est devenue la position officielle de l’establishment politique, économique et culturel.
 L’essai de la journaliste prend pour base les trois raisons qui justifient l’engouement général pro environnement. En premier lieu, la raréfaction du pétrole et son prix croissant. D’autre part, la volonté d’autonomie des états. Et enfin, l’angoisse face au réchauffement climatique.
Mieux elle nous présente une série d’entrepreneurs conscients de l’impasse dans laquelle nous a menés le système de production actuel qui s’emploient à réconcilier environnement et économie.
Mais attention Dominique NORA nous rappelle qu’il ne s’agit pas d’écologie à proprement parler. Il ne s’agit pas tant de sauver les ours polaires ou les abeilles, que d’éviter des catastrophes humanitaires et économiques majeures et qui, injustice suprême, frapperont plus durement encore les pays du sud qui en sont le moins responsables.
Pendant l'été, confondez distraction et réflexe citoyen en parcourant les pages de :  Les pionniers de l'or vert, Dominique MEDA, Grasset, 2009

L'espoir européen

C’est un fait. Partout en Europe les pays membres de l’union sont confrontés à des problèmes similaires (migration de population, protection sociale)…. Tel un incompréhensible paradoxe, à l’heure où nombre des problématiques vécues par les états membres se recoupent, la dynamique européenne semble à l’arrêt. Ce qui a pour conséquence qu’à l’intérieur de chaque pays les gouvernements tentent de mettre en œuvre isolément des mesures ad hoc pour leur pays. On est en train de passer devant une formidable opportunité, celle de pouvoir mettre sur la table des discussions européennes des questions qui relèvent directement de la gestion de la vie de la cité. Car le réflexe identitaire et le repli national semblent prendre le pas sur la dynamique de coopération européenne. Autrement dit, on perd la chance de montrer le visage d’une Europe qui se manifeste dans le quotidien des citoyens. Doit-on donner raison à cet aveu de Margaret MEAD. « Notre quotidien fourmille d’opportunités parfaitement travesties en problèmes insolubles. »

samedi 16 octobre 2010

Un pont symbole du vivre ensemble

Après la réouverture de plusieurs rues du centre ville puis celle du parking du ralliement, c’est au tour du pont « confluences » d’être inauguré. Un nouvel édifice pour une ville dont on découvre à mesure des jours qui passent un visage complètement relifté. Un ouvrage indispensable car il répond à plusieurs fonctions. Un pont qui porte en lui tout un symbole car il illustre le vivre ensemble.

En effet, un pont dans une ville est tout à la fois : pratique, esthétique et symbolique…

Pratique tout d’abord car il répond à un réel besoin. Un besoin d’accéder rapidement d’une rive à l’autre et donc aux services présents de part et d’autre de la Maine. D’un côté la maternité, de l’autre le cinéma. Autrement dit, à chaque heure du jour où instant de la vie. De confort aussi. Au moment où est réouverte la bibliothèque universitaire qui rassemble les ouvrages de plusieurs écoles, il est plus que jamais indispensable d’en favoriser l’accès.
Pour une ville dont le mot d’ordre est de réunir son territoire, ce moyen de mobilité est également un élément central. Il permet en effet la circulation des modes de déplacements doux tels que – aux côtés du tramway – les vélos, les piétons. Que des modes des déplacements actifs ! Sans oublier, le cas échéant, les véhicules d’urgence notamment en cas de cru de la Maine.
C’est donc un réel confort qu’offre à présent et à plus forte raison encore demain l’ouverture de ce pont. Un nouvel outil au service de tous pour une meilleure mobilité au sein de votre ville.

Esthétique ensuite car vous découvrez devant vous une œuvre d’art. Des ponts il en existe dans la plupart de villes. D’ailleurs c’est ici le 6e. Pour autant il n’en est pas un qui se ressemble. Qu'il enjambe un fleuve, une voie de chemin de fer ou encore une vallée, cet élément fait partie du décor et orne comme un collier le paysage urbain. Une passerelle qui permet d’enjamber la Maine autant pour valoriser le fleuve que pour contourner l’obstacle. Car un pont se présente également comme un ornement qui révèle le charme de l’eau. Au-delà du seul aspect technique du génie civil, la dimension artistique d'un pont incarne le désir esthétique, la minutie du travail des l'artisans ainsi que la possibilité de contempler une oeuvre. A travers le matériau qui le compose, la forme qu’il épouse et mieux le point de vue inédit qu’il invite à découvrir, tout dans ce pont est une invitation au voyage et à la nouveauté.  Ainsi, la manière dont est façonné l'édifice répond à bien plus qu'au seul service mais incarne la beauté.

Symbolique enfin mais non des moindres. Le pont c’est le symbole même de la mobilité. Rendre accessible à tous des lieux autrement éloignés. Le pont rapproche les habitants en leur apportant proximité et facilité d'accès.
Une manière également de préserver l’environnement car il surplombe le fleuve sans le défigurer. C'est donc, comme je l’évoquais en introduction, une manière de célébrer le vivre ensemble.
A ce titre, un pont illustre à lui seul très justement ce qu’est l’action politique. Le pont c'est la réunification de deux rives et par conséquent le dialogue. Quel plus beau symbole dans une démocratie ! Un pont est à ce titre l'inverse du mur comme celui qui a longtemps séparé l'Allemagne en deux blocs et qui sépare aujourd'hui israélien et palestinien. Là où le mur dans une ville sépare, divise et surtout témoigne de l'incapacité des peuples à vivre ensemble, le pont se fait quant à lui porteur d'espoir.

vendredi 8 octobre 2010

Un pont symbole du vivre ensemble

Bonsoir à toutes et tous, et merci d’être présents ce soir à l’occasion de cette inauguration qui se veut être un moment à la fois solennel et convivial. Solennel car nous inaugurons un des lieux emblématique du circuit du tramway et convivial car ce pont va devenir une passerelle incontournable de notre ville.

Les travaux du tramway touchent à leur fin et je suis ravie de vous voir si nombreux car cela montre l’intérêt que vous portez au nouveau visage de votre ville. Après la réouverture de plusieurs rues du centre ville puis celle du parking du ralliement, c’est au tour du pont « confluences » d’être inauguré. Un nouvel édifice pour une ville dont on découvre à mesure des jours qui passent un visage complètement relifté. Un ouvrage indispensable car il répond à plusieurs fonctions. Un pont qui porte en lui tout un symbole car il illustre le vivre ensemble.

En effet, un pont dans une ville est tout à la fois : pratique, esthétique et symbolique…

Pratique tout d’abord car il répond à un réel besoin. Un besoin d’accéder rapidement d’une rive à l’autre et donc aux services présents de part et d’autre de la Maine. D’un côté la maternité, de l’autre le cinéma. Autrement dit, à chaque heure du jour où instant de la vie. De confort aussi. Au moment où est réouverte la bibliothèque universitaire qui rassemble les ouvrages de plusieurs écoles, il est plus que jamais indispensable d’en favoriser l’accès.
Pour une ville dont le mot d’ordre est de réunir son territoire, ce moyen de mobilité est également un élément central. Il permet en effet la circulation des modes de déplacements doux tels que – aux côtés du tramway – les vélos, les piétons. Que des modes des déplacements actifs ! Sans oublier, le cas échéant, les véhicules d’urgence notamment en cas de cru de la Maine.
C’est donc un réel confort qu’offre à présent et à plus forte raison encore demain l’ouverture de ce pont. Un nouvel outil au service de tous pour une meilleure mobilité au sein de votre ville.

Esthétique ensuite car vous découvrez devant vous une œuvre d’art. Des ponts il en existe dans la plupart de villes. D’ailleurs c’est ici le 6e. Pour autant il n’en est pas un qui se ressemble. Qu'il enjambe un fleuve, une voie de chemin de fer ou encore une vallée, cet élément fait partie du décor et orne comme un collier le paysage urbain. Une passerelle qui permet d’enjamber la Maine autant pour valoriser le fleuve que pour contourner l’obstacle. Car un pont se présente également comme un ornement qui révèle le charme de l’eau. Au-delà du seul aspect technique du génie civil, la dimension artistique d'un pont incarne le désir esthétique, la minutie du travail des l'artisans ainsi que la possibilité de contempler une oeuvre. A travers le matériau qui le compose, la forme qu’il épouse et mieux le point de vue inédit qu’il invite à découvrir, tout dans ce pont est une invitation au voyage et à la nouveauté.  Ainsi, la manière dont est façonné l'édifice répond à bien plus qu'au seul service mais incarne la beauté.

Symbolique enfin mais non des moindres. Le pont c’est le symbole même de la mobilité. Rendre accessible à tous des lieux autrement éloignés. Le pont rapproche les habitants en leur apportant proximité et facilité d'accès.
Une manière également de préserver l’environnement car il surplombe le fleuve sans le défigurer. C'est donc, comme je l’évoquais en introduction, une manière de célébrer le vivre ensemble.
A ce titre, un pont illustre à lui seul très justement ce qu’est l’action politique. Le pont c'est la réunification de deux rives et par conséquent le dialogue. Quel plus beau symbole dans une démocratie ! Un pont est à ce titre l'inverse du mur comme celui qui a longtemps séparé l'Allemagne en deux blocs et qui sépare aujourd'hui israélien et palestinien. Là où le mur dans une ville sépare, divise et surtout témoigne de l'incapacité des peuples à vivre ensemble, le pont se fait quant à lui porteur d'espoir.

C’est donc avec un honneur et un plaisir incomparables que je vous invite à fouler des pieds - sans aucune modération -  le pont, non pour l’écraser, mais pour célébrer le vivre ensemble.

jeudi 15 avril 2010

Inauguration du parking du ralliement

Bonjour à tous et à toutes. Merci de votre présence si nombreuse et merci à Jean-Claude ANTONINI de me donner la parole.

En tant que première adjointe chargée du dossier du tramway, j’ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue dans ce parking non seulement relooké mais également, comme l’a dit Monsieur le Maire, plus spacieux, plus fonctionnel. Bref,  qui s’inscrit dans le nouveau paysage urbain d’Angers et la volonté de l’équipe municipale d’inscrire la ville dans une dynamique résolument moderne. 

Tout d’abord cette inauguration marque incontestablement une étape importante du chantier du tramway qui s’achève. Depuis plus d’un an que le parking est fermé pour travaux vous aviez dû redoubler d’astuces et d’énergie pour trouver à garer vos véhicules. Je pense plus particulièrement aux commerçants dont l’accès aux magasins n’était pas toujours évident. Pour ce faire nous vous avions proposé le maximum des lieux alternatifs mais modifier ses habitudes n’est jamais simple. A partir d’aujourd’hui chacun va pouvoir se réapproprier cet espace et retrouver petit à petit des nouveaux repères. Car plus que jamais, la ville est à vos côtés.


Certains d’entre vous doivent penser qu’inaugurer un parking n’a vraiment rien de glamour. Evidemment un parking n’est pas le lieu d’échanges et de rencontres le plus flagrant dans une ville. Cependant, il est malgré cela un lieu de lien social. La preuve en ce jour. Les animations proposées témoignent d’une ville attractive à tous niveaux.

D’un autre côté, une telle inauguration peut par ailleurs laisser perplexe. A plus forte raison lorsqu’une élue en charge de la mobilité se trouve en situation de célébrer la réouverture d’un lieu de stationnement. Situation cocace tant les deux termes s’opposent. Mais en apparence seulement.
C’est en effet un événement que je considère comme très important et hautement symbolique pour l’évolution de la ville et ce pour plusieurs raisons que je vais tenter de vous décrire.


La relation qui unit l’Homme à sa voiture apparaît comme une histoire interminable doublé d’un réflexe aujourd’hui difficile à bannir. Ils sont tellement liés qu’on a parfois le sentiment qu’ils sont indissociables. Sans priver personne de ce moyen de locomotion, trop souvent indispensable, la gestion d’une ville nécessite de proposer des moyens de transport alternatifs (bus, tramway, vélocité…). Mais avant de les utiliser, encore faut-il pouvoir garer sa propre voiture. C’est pourquoi le parking constitue fondamentalement le début du cycle.

Car le parking s’inscrit en effet dans le plan de déplacement urbain comme un lieu tout à fait stratégique.
Et si à première vue cet espace n’a rien d’original il incarne pourtant le début d’une chaine de la mobilité. Faisant écho aux parkings relais des autres stations du tram, il est le lieu ou chacun décide d’abandonner sa voiture au profit des autres voies de communication plus propre. Par conséquent, au moins à ce titre, il vaut bien un détour.



Un parking est un nouveau service à destination des automobilistes à la fois symbolique et pratique à l’échelle d’une ville. Il peut se voir en quelque sorte comme une nouvelle douceur angevine à destination de ses habitants.


Et c’est assurément pour moi un moment important au regard de la délégation mobilité que je conduis au sein de la ville et plus largement de l’agglomération. En toute honnêteté, je préfère voir les voitures stationnées qu’en marche.

Parker sa voiture est geste qui impacte sur la vie de la cité plus qu’il en a l’air.

C’est un geste responsable et citoyen dans la mesure ou l’on ne gêne personne dans cet endroit dédié et qui plus est en le laissant ici on a l’esprit tranquille pour vaccer aux multiples activités proposées par les commerçants.

C’est se libérer d’une contrainte pour pouvoir arpenter les rues du cœur de la ville sans obstacle. Et c’est tellement plus agréable pour découvrir les lieux insolites.

C’est une manière et non des moindres de laisser respirer le cœur de ville et, si je puis dire, lui redonner un souffle.  Et dans le souci de préserver le cadre de vie de chacun, cette dimension est loin d’être négligeable.

C’est enfin offrir la possibilité à tous les acteurs de la ville de s’approprier l’espace et l’investir pour le faire vivre, l’animer. Car si le rayonnement d’une ville doit s’étendre sur l’ensemble de sa périphérie et bien au-delà, le cœur de la ville doit battre à pleins poumons.

Aussi, commerçants, consommateurs, touristes, flâneurs… tous les acteurs qui portent l’énergie de la ville, je vous invite à vous approprier ce nouvel espace non seulement aujourd’hui autour de ce moment festif mais par la suite également. Et si j’ose ajouter surtout laissez y votre voiture car tant qu’elle s’y trouve elle ne consomme pas votre empreinte écologique.

Voila pourquoi une telle inauguration est un événement plein de fraicheur.