"Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies" Michel de Montaigne

lundi 22 novembre 2010

Un remaniement en demi-teinte

Le remaniement gouvernemental était attendu avec les craintes et surtout les espoirs que cette situation suscite. Ceux dont témoignent les candidats en attente de marocains. Mais plus encore ceux que ressentent les citoyens en quête de repères. A présent que le nouveau gouvernement est nommé, que les ministères sont requalifiés et les postes distribués, voici venu le moment des premiers constats. Avec leurs lots de déception et d’opportunités. Etat des lieux.

La présence d'une personne est remarquable dans ce gouvernement c’est celle de Nathalie kosciusko-Morizet. Les acteurs de l’écologie reconnaissent à l’unanimité sa compétence dans le domaine. On lui souhaite bon courage et bonne chance pour faire avancer la cause écologique.
Un hommage aussi à Jean-Louis Borloo parce que Angers lui est redevable dans le cadre de la rénovation urbaine opérée (ANRU) et les subventions apportées au tramway. Bien que remplacé par NKM, son départ sonne le glas d’une sensibilité indispensable pour le pays.
Il est par ailleurs à noter comme une avancée positive la création d’un ministère des solidarités et de la cohésion sociale. C’est certainement un très bon outil pour prévenir une exclusion aujourd’hui grandissante dans le pays.

Au fur et à mesure que l’on prend connaissance des redécoupages et des nouveaux ministères les écueils apparaissent.
Secrétariat d’Etat à la famille, Ministère de la santé, Energie partie intégrante du développement durable. Le premier a disparu, le second est renvoyé en second rang. Quant au troisième il est déplacé pour revenir avec l’industrie. Au final l’équilibre demeure fragile. Au-delà de la présence de telle ou telle thématique dans les ministères, sa place un dit long sur la priorité que l’on y met. C’est là un message non négligeable envoyé non seulement aux citoyens mais également aux acteurs qu’ils soient associatifs, politiques, syndicaux…

Faire passer la santé en seconde zone qui plus est avec le travail et l’emploi par exemple en réduit considérablement l’envergure. Cette décision est dommageable car elle ne permet pas de reconquérir le discrédit porté à son encontre suite à la gestion houleuse de la grippe H1N1.

La disparition de la famille comme un sujet à part entière est assez paradoxale au moment où la parentalité s’inscrit comme un levier important de la cohésion sociale. En un effet, la structure familiale joue un rôle très important dans le cadre de solidarités intergénérationnelles.

Au moment où apparaît la précarité énergétique d’une part et où la mutation écologique de l’économie se présente comme une ressource pour la création d’emploi, transférer l’énergie avec l’industrie marque comme un retour en arrière.

Le numérique est également mis de côté, ce qui ne témoigne pas vraiment d’une vision de l’avenir. Notamment, pour ne prendre que ceux-là, les demandeurs d’emploi pour qui l’essentiel du marché des offres est diffusé est diffusé sur internet et par conséquent les difficultés se trouvent parfois accentuées à travers la fracture numérique.

Convenons ensemble, comme le dit Blaise PASCAL, tout est dans tout. Sans doute, mais comme je le mentionnais plus haut, la présence et la place des sujets politiques dans un gouvernement en dit long sur les priorités que l’on y met.

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