"Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies" Michel de Montaigne

mardi 26 octobre 2010

Ma lettre à Sakineh

Chère Sakineh,

Je ne vous connais pas et pourtant votre prénom fait désormais partie de mon quotidien. Depuis plusieurs semaines, je partage cet élan magnifique porté par des personnalités autant que par des anonymes qui soutiennent votre résistance.
Un mouvement plein d’espoir contre une circonstance tragique contre laquelle je ne peux rester insensible. C’est pourquoi je souhaite apporter ma propre contribution à l’édifice  En tant que femme bien entendu. Car avec toute l’empathie qui m’habite, je ressens la détresse qui est la vôtre. Mais surtout en tant que personne responsable. Le seul fait d’imaginer un instant la peine que l’on vous réserve suffit à réunir la force et le courage que je possède afin de l’unir à ceux qui me précèdent et me succèderont dans ce soutien intarissable. De là où je vous parle, un élan de solidarité rassemble de manière égale hommes et femmes dans un geste de résistance face à votre oppresseur.

Les bourreaux qui vous menacent peuvent déposer leurs armes car nos témoignages n’ont pas fini de pleuvoir jusqu’à ce qu’ils atteignent leur justice de pierre.
La menace qui pèse sur vous pèse désormais sur toutes les femmes du monde. Et, de la même manière, l’appel que je relaie résonne sans frontières.
Sachez, chère Sakineh, que nous sommes toutes et tous près de vous. Et à l’heure de la mondialisation qui nous rapproche, je ne doute pas un seul instant que nos témoignages influeront sur votre libération.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire